samedi 16 mai 2009


D'un voyage il ne reste que des fragments, un souvenir en pointillés. Fragments plus ou moins cohérents qui permettent à l'imaginaire de tenter d'organiser des liens. "La traversée" est à l'image d'un périple de navigateur à la voile , elle est pleine de rêves d'avant le départ, de désirs mais aussi de déprime et de fatigue, elle est quelquefois riche en rencontre et quelquefois il ne se passe plus rien. La caisse de bord se remplit et puis elle se vide et reste vide. Et l'on se demande comment faire pour qu'elle se remplisse à nouveau. Mais " la traversée" continue, chaleur,calme plat, pluie, tempête, calme plat et moments intenses, lumière incroyable. "la traversée" est semblable à un corps remplit d'émotions et de sensations diverses parfois contradictoire. 
En cela , elle est humaine et elle vit. Le trésor de "la traversée"  c'est  la vie par l'expérience, la vie en voyage . Notre projet fait rêver car nous avons été un temps des nomades avec notre maison sur l'eau, libre de s'arrêter et de repartir. En ces temps où l'on nous sédentarise de manière forcer, ou l'on nous mets dans des cases préfabriquées,  nous sommes redevenu libre durant un court instant de choisir notre contrainte . Libre de vivre et de ressentir.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

LES AUTEURS DE CE PREMIER VOYAGE

 
L'auteur: Alexandre Koutchevsly
Le compositeur: Bastien Boni
Le metteur en scène: Gilles Le Moher
Le skipper: Robert Exertier




une journée ordinaire

LE TEMPS DE LA CRÉATION


LE TEMPS  DE LA CREATION

 

 Être sur le bateau, c’est interroger la vie mais une vie particulière.

Une vie où l’on peut rêver de terre, rêver d’êtres humains. C’est un lieu où se pose la question de l’existence, on est seul avec ses coéquipiers, on est sans intimité, on est proche, et pourtant jamais la solitude n’est aussi  grande. Une solitude constructive, c’est en s’éloignant que l’on peut réfléchir, mettre la pensée en route.

Traverser, un mouvement qui va d’un point à un autre, certitude du point de départ, certitude du point d’arrivée. Il reste au centre de deux points, une aventure à écrire.Une aventure géographique, une aventure humaine.

Nous sommes sans cesse dans la traversée de quelque chose,d’une aventure à une autre, d’un lieu à un autre, on ne fait que cela :traverser. La vie est remplie de ce mouvement, d’un point à un autre, on coupe et recoupe des lignes droites, des rues, des segments, on passe des seuils pouraller vers d’autres seuils et d’autres traversées se posent face à nous.

Traverser, c’est  occuper  un lieudurant un certain temps, c’est occuper un espace pour quelques secondes,quelques heures, quelques jours …Un bout de mer, un bout de scène.

La Traversée est mouvante, elle n’est pas définie à l’avance, elle propose un terrain qui change, qui nous emmène ailleurs, qui nous oblige à  nous adapter, à changer  et peut-être à se détourner de nous-mêmes  durant quelques secondes ou plus.

Ce qui reste d’un voyage sont des fragments de lui-même.Le fragment est une réalité flottante, une réalité qui met en doute la réalité solide.

Faire pousser le théâtre en dehors de ces lieux habituels.

L’inventer où il n’est pas confortable à inventer.

C’est dans l’atypique, dans l’aventure que l’on pourra levoir pousser, émerger de façon autre.

La mer  n’est pas un endroit pratique, ni facile pour le théâtre mais c’est un élément puissant qui peut le déplacer et le réinterroger. Le déplacement peut être infime… mais nous passons les frontières.

Nous questionnons les modes de création du théâtre. Une scène de théâtre, un espace clos qui est à l’opposé de l’horizon de la mer.

 

 


Départ de l'île d'Elbes, direction Giglio une petite île

La baie de Naples, le Vésuve et notre bateau

Capri ,le côté sans touristes