jeudi 30 avril 2009

Suite des Répétitions:

Hier nous avons fini la première lecture du texte. Des questions se posent notamment sur la progression d'un des personnages. Avec Alexandre , un échange de mail , pour résoudre ou préciser cette progression. Avancer doucement avec l'auteur qui accompagne le travail du plateau est un travail passionnant que je n'avais jamais fait , d'habitude les auteurs sont loin, inconnus ou mort . Dans toutes ces questions artistiques se mêlent parfois d'autres questions qui cette fois-ci ne sont clairement pas intéressante mais qui ont des implications immédiates dans le projet artistique : la région paca et la ville de Marseille  ne veulent pas nous aider, trop petit, trop pauvre, pas assez élitiste, pas dans les réseaux, trop particulier, ....la liste pourrait continuer longtemps. J'ai même entendu dire: "Arrêtez d'aider les compagnies qui n'ont pas la DRAC !".
Il faut savoir qu'il y a une quinzaine de projets théâtres aidés par la Drac en paca.
Et en plus il faut qu'on se taise, restez dans votre pauvreté! . L'artistique  le vrai c'est celui qui a de l'argent! les autres a la corbeille....






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LES AUTEURS DE CE PREMIER VOYAGE

 
L'auteur: Alexandre Koutchevsly
Le compositeur: Bastien Boni
Le metteur en scène: Gilles Le Moher
Le skipper: Robert Exertier




une journée ordinaire

LE TEMPS DE LA CRÉATION


LE TEMPS  DE LA CREATION

 

 Être sur le bateau, c’est interroger la vie mais une vie particulière.

Une vie où l’on peut rêver de terre, rêver d’êtres humains. C’est un lieu où se pose la question de l’existence, on est seul avec ses coéquipiers, on est sans intimité, on est proche, et pourtant jamais la solitude n’est aussi  grande. Une solitude constructive, c’est en s’éloignant que l’on peut réfléchir, mettre la pensée en route.

Traverser, un mouvement qui va d’un point à un autre, certitude du point de départ, certitude du point d’arrivée. Il reste au centre de deux points, une aventure à écrire.Une aventure géographique, une aventure humaine.

Nous sommes sans cesse dans la traversée de quelque chose,d’une aventure à une autre, d’un lieu à un autre, on ne fait que cela :traverser. La vie est remplie de ce mouvement, d’un point à un autre, on coupe et recoupe des lignes droites, des rues, des segments, on passe des seuils pouraller vers d’autres seuils et d’autres traversées se posent face à nous.

Traverser, c’est  occuper  un lieudurant un certain temps, c’est occuper un espace pour quelques secondes,quelques heures, quelques jours …Un bout de mer, un bout de scène.

La Traversée est mouvante, elle n’est pas définie à l’avance, elle propose un terrain qui change, qui nous emmène ailleurs, qui nous oblige à  nous adapter, à changer  et peut-être à se détourner de nous-mêmes  durant quelques secondes ou plus.

Ce qui reste d’un voyage sont des fragments de lui-même.Le fragment est une réalité flottante, une réalité qui met en doute la réalité solide.

Faire pousser le théâtre en dehors de ces lieux habituels.

L’inventer où il n’est pas confortable à inventer.

C’est dans l’atypique, dans l’aventure que l’on pourra levoir pousser, émerger de façon autre.

La mer  n’est pas un endroit pratique, ni facile pour le théâtre mais c’est un élément puissant qui peut le déplacer et le réinterroger. Le déplacement peut être infime… mais nous passons les frontières.

Nous questionnons les modes de création du théâtre. Une scène de théâtre, un espace clos qui est à l’opposé de l’horizon de la mer.

 

 


Départ de l'île d'Elbes, direction Giglio une petite île

La baie de Naples, le Vésuve et notre bateau

Capri ,le côté sans touristes